19 Février 2015
Ce matin notre « restauratrice » d’hier soir était tellement gentille que nous sommes retournés pour prendre la fameuse soupe aux noodles et les deux œufs sur le plat.
Avant Pakmong, on croise un « biker » canadien qui nous annonce que la route de Oudomsaï est « dirty », c’est-à-dire qu’elle est défoncée sur presque la totalité. On sait aussi qu’on a un col à franchir à plus de 1300 m soit plus de 900 mètres d’ascension. On tient la forme, on va voir ce qu’on va voir. Vue l’heure matinale à laquelle on a démarré, on se dit qu’on sera à Oudomsaï vers les 17 heures au pire.
A Pakmong on prend à gauche la route d’Oudomsaï. Les premiers kilomètres ça monte et ça descend mais la route est belle, mais trop belle pour être honnête.
L’ascension commence et rapidement on tombe dans les travaux puis ce ne sont plus les travaux mais les cailloux et la poussière car le bitume a disparu. De plus la pente est inégale, les pourcentages varient entre 5 et 9 % par endroits.
On n’a pas vraiment le temps de contempler les paysages en roulant, trop absorbés par rester concentrés sur la route à éviter ses pièges.
Les camions et les bus nous dépassent ou nous croisent en nous enveloppant à chaque fois dans le nuage de poussière qui les suit.
Un poil tendu sur le vélo, les cocottes de frein bien en mains, quand on entend les « grosses bêtes » arriver par l’arrière (par l’avant ça n’est pas mieux non plus)
On s’arrête régulièrement pour relâcher la tension et pour se reposer et, petit à petit, on monte.
Le col est encore à 2 km quand on s’arrête déjeuner. La soupe aux noodles est le menu unique pour tous : touristes (nous), trois écoliers, et deux autres personnes.
On repart bien vite et on arrive en haut du col.
Après un petit café laotien en canette alu, on repart dans la descente, toujours avec les mêmes cailloux et la même poussière.
Mr Seng qui nous donne quelques infos sur la route et celles à venir : à priori, celle-ci c’est la pire. Il nous offre aussi un morceau de sa pastèque
Comme il reste une ascension de 400 mètres, on décide de s’arrêter à Namkouat où le GPS m’indique qu’il y a une Guest House.
Le panonceau mentionne aussi qu’il y a un sauna mais vu l’état de la chambre on ne demande pas à le voir. Ce soir ce sera douche à la casserole.
Le compteur marque 64 km, et 1279 m de dénivelé mais ne parle pas des cailloux et de la poussière…
On a le temps de se laver, d’aller repérer un restaurant et de boire une bière pour se rincer le gosier. Une fois la bière commandée et entamée, on voit arriver sur notre table, sans l’avoir commandée, la soupe aux noodles : il est 17h30. Quand l’interlocuteur ne parle pas un petit peu d’anglais, la communication est aléatoire.
Comme dit précédemment il est très important de manger alors on mange. Cela nous laisse aussi le temps de flâner dans les rues.
C’est la récolte des « herbes à balais », remarquez le portage : c’est la tête qui tient le poids de la charge par un bandeau
Demain, Oudomsaï n’est qu’à 30 km on y fera relâche l’après-midi : il y aura quelques nettoyages à faire et peut-être aussi le wifi…
On va aussi modifier le parcours : on laisse Luang Namtha de côté pour filer directement vers le Vietnam où on entrera dans quelques jours après avoir marqué un arrêt à Muang Khoua.
En plus, on est moins « serrés » en jours.