24 Mars 2015
Comme hier nous sommes partis très tôt de Hué ce matin mais déjà une bonne part de la population semble sur la route. Nous longeons la côte de la Mer de Chine avec plus ou moins de proximité. Le parcours en théorie est de 95 km avec une montée à 200 mètres sur la fin avant de replonger au niveau de la mer pour rejoindre Danang.
On arrive à un grand pont avant d’engager la montée. Un policier sort de sa guérite et nous demande de prendre une route qui part sur le côté pour passer en dessous du pont et suivre la corniche en bord de mer commencer l'ascension.
Le fameux pont conduit à un tunnel qui est interdit aux deux roues et aux camions de transport de matières dangereuses.
Restons sereins, il est près de midi, un restaurant se présente, on décide de s’arrêter.
L’eau coule généreusement de plusieurs tuyaux : on en profite pour nettoyer nos vélos. Pendant notre opération nettoyage le plat de poisson arrive sur la table : la mer est toute proche, avec les coquillages c’est la spécialité. Par contre pour la sauce beurre blanc ou autre on oublie, le petit vin blanc aussi…
Le repas avalé, on s’engage dans la montée sans savoir jusqu’où puisque on est « hors parcours » (avec un parcours préchargé sur le GPS on a une visualisation altimétrique).
En fait de 95 km on va être à 103 à l’arrivée en montant à 500 mètres d’altitude pour passer le col et plonger ensuite sur Danang.
Pour être positif, on bénéficie d’une vue sur la mer très agréable nous rappelant un peu la Corse en moins ciselé.
Un arrêt en haut du col pour marquer le passage, se rafraichir et c’est la plongée sur Danang…
Le GPS nous emmène au pied de l’hôtel où le papa de Jenny (l’amie de notre fils Charles) nous a réservé une chambre. Dès notre arrivée, le téléphone a du fonctionner, le papa de Jenny arrive tout sourire pour nous saluer.
Danang contraste avec les autres villes que nous avons pu visiter ou traverser : une infrastructure urbaine qui rappelle nos villes européennes, de grands boulevards, des rues perpendiculaires pour la plupart… bref une ville moderne !
On apprendra un peu plus tard que Danang a été française pendant une période et que le plan de la ville a été conçu par les français il y a deux cents ans.
Lors de la guerre du Vietnam, Danang a été une base aérienne largement utilisée par les américains et le Vietnam du Sud.
L’eau, captée de la montagne toute proche, coule à flots continus. En arrière-plan le fameux pont qui nous a été interdit.
Le soir la famille de Jenny prend un taxi pour nous emmener prendre un rafraichissement au café « A la Carte » situé au dernier étage d’une tour avec vue sur la ville et sur la baie. Comme la plupart des Vietnamiens, ils se déplacent en scooter et n’ont pas besoin de voiture. Si la voiture au Vietnam permet d’afficher son standing il faut admettre que trop de voitures conduirait vite à une asphyxie à l’intérieur de la ville par manque de place pour stationner. De plus les moyennes mensuelles de températures vont en faire rêver plus d’un, allant de 21° en janvier et décembre pour monter à 30° juin et juillet ce qui est très agréable en deux roues.
On est donc en pause pour 3 jours qui vont être bien chargés : quelques courses, tourisme et un évènement familial en « cerise sur le gâteau »