29 Juin 2012
Jeudi 28 et vendredi 29 juin 2012, Astrakhan, Russie, 134 km dénivelé 231 m
Le Kazakhstan a décidé de nous laisser sur une bonne impression ! Terminées les traversées de steppes desséchées et inhospitalières ! Nous voici dans une zone ou ruisseaux, rivières, étangs et mares sont largement présents avec des arbres et des prairies. Des troupeaux de chevaux en libre pâturage partent au galop lors de notre passage et semblent nous accompagner. Les vaches sont plus placides et regardent passer le train rouge des cyclos avant de reprendre le broutage de l’herbe.
Nous arrivons à la frontière Kazakh, après quelques tergiversations (soit on passe dans les 30 minutes, soit on attend deux heures) tout le monde passe relativement rapidement car au total cela fait 90 personnes et quatre camions et il faut le temps pour les douaniers de contrôler le formulaire, le visa et son possesseur avant d’y apposer le tampon.
De l’autre côté d’un pont se trouve la frontière russe où on nous délivre un formulaire à remplir. Dix kilomètres plus loin c’est la douane et les opérations de visas recommencent. Enfin il est 13 heures passée, on pique-nique rapidement car le soleil cogne et il reste 70 km à faire pour rejoindre Astrakhan. On roule groupés avec les deux tandems. On traverse la Volga sur un pont flottant avec un plancher d’acier : beaucoup de concentration car la structure en plaques favorise les dérapages de la roue arrière.
On arrive à l’entrée d’Astrakhan, une voiture de l’hôtel vient nous chercher pour nous guider sur les dix kilomètres qui restent à faire. En fait on en fera vingt car on évite le centre. Tout cyclo sait bien que les km de la fin « comptent double » et c’est bien fatigué qu’on arrive après 134 km.
Vendredi c’est la journée de repos. En arrivant en Russie on récupère une heure de décalage ce qui fait qu’on a plus que deux heures d'avance avec la France. Le matin, on prend le bus (12 roubles, un euro c’est 40 roubles) avec Brigitte et Claude pour visiter le centre-ville qu’on a aperçu hier en arrivant. Une pluie fine s’est invitée et les imperméables du Conseil Général de la Vendée sont les bienvenus. Après avoir visité la place Lénine et le Kremlin d’Astrakhan (photo) on se réfugie dans un bar à bière où on déguste une pression accompagnée d’un poisson séché dans le sel et fini en cuisson à la fumée. Bien sûr c’est très couleur locale… L’après-midi est consacré à la récupération…
La semaine passée a été éprouvante avec les deux journées de piste et des kilométrages conséquents, la semaine qui sera en théorie (ça dépend du vent) moins dure, quoique une étape de 170 km soit au programme. La prochaine journée de repos sera le 7 juillet à Kropotkin (Russie).
Nous sommes à 8200 km au compteur, encore un peu plus de 6 000 à parcourir. Nous avons reçu une longue et fort belle lettre du Président de la FFCT qui explique les conditions de notre "Expédition" : c'est une reconnaissance qui fait plaisir.
Mercredi 27 juin 2012, Ganyushkino, Kazakhstan, 162/176 km dénivelé 107 m
Le réveil dans un couloir du gymnase a été matinal : 5h00 du matin. Le kilométrage prévu est un des plus longs de l’Expédition Pékin Paris Londres. Petit déjeuner dans un restaurant à proximité. La présence policière est plus que pesante.
Dès le départ un fort vent nous pousse et nous accompagnera jusqu’au pique-nique situé au plus près de la mer Caspienne. Jeanine et beaucoup d’autres s’engagent dans une piste de sable dur qui conduit à la mer : il serait dommage de passer si près et de ne pas y faire trempette ! Pour ma part, victime comme beaucoup d’autres, d’un nouveau dérangement intestinal dû à l’alimentation de la veille je préfère poursuivre : l’étape est longue, il fait chaud, le vent souffle encore dans le bon sens profitons-en ! En fait le vent tourne et sur les 45 derniers km il se retrouve de ¾ face, surtout qu’après un nouvel arrêt je me retrouve tout seul. Le compteur égrène les km les uns après les autres. La température montée à 41° redescend à 37°.
Pas grand monde à l’horizon ! Un automobiliste m’arrête pour me demander mon couteau afin de transformer une bouteille plastique en entonnoir. Plus loin c’est une famille tout heureuse que je m’arrête pour « discuter » : séances photos. Le point de rassemblement prévu au km 150 trouve son point de chute dans un café (photo). Quelques-uns sont attablés et ont déjà largement commencé la réhydratation.
On repart pour l’hébergement situé à 10 km, le paysage devient plus vert. On fait usage des « bains russes » qui consiste ici en une pièce collective avec six arrivées d’eau, chaude ou froide ça n’a plus trop d’importance, permettant de remplir des bassines afin de se laver de la sueur. On couche dans un dortoir de 16 personnes sur de vrais matelas, la bouteille d’eau à proximité. Demain le départ pour l’étape des frontières sera à 7 heures.