29 Septembre 2014
Préparer le voyage, c’est déjà commencer le voyage ! Le voyage virtuel a commencé par la définition du parcours sur Openrunner en partant de Bastia, vers le Cap Corse et en redescendant toute la côte ouest jusqu’à Bonifacio puis en remontant de Porto Vecchio par l’intérieur de la Corse par Zonza et Corte avec retour ensuite sur Bastia.
Les conseils avisés de quelques habitués de la Corse nous ont évité la remontée par la Côte Est trop plate et de ne pas ignorer des sites exceptionnels tels que les calanques de Piana, les Aiguilles de Bavella et la vallée de la Restonica.
Bien sûr devant l’ordinateur, tout est facile, alors on en rajoute ! Aussi, arrivés sur les lieux, quelques écarts prévus pour leur intérêt touristique ou « sportif » ont été laissés de côté sur la côte ouest.
Les étapes, prévues en moyenne de 60 km par jour, ont été définies au jour le jour en fonction des difficultés, de leur intérêt touristique et de la météo. Ce dernier paramètre a été inopérant puisque la pluie nous a épargnés.
Initialement prévu en juin, le voyage a été reporté en septembre. La douceur relative des journées et une pluviométrie statistiquement plus faible viennent en compensation de journées plus longues en juin et des paysages peut-être plus verts et plus fleuris.
Pour des raisons d’autonomie et de coût, les nuits sous la tente ont été les plus nombreuses. Cela n’a pas empêché quelques nuits à l’hôtel ou en chambre pour les arrêts plus longs, notamment Ajaccio et Bastia où le camping était trop éloigné du centre-ville. Après une bonne journée de vélo, avec des matelas confortables (Néoair de Thermarest 350 g) les nuits sous la tente ont été récupératrices. La journée commençait par la prise d’un p’tit déj au camping afin de démarrer plus vite, le midi faisait l’objet d’un pique-nique et le soir : petit extra pour le diner afin de découvrir les spécialités corses et d’être plus cool.
Les nuits sous la tente ont réservé quelques surprises avec la visite, dans l’abside, d’un chat et… d’un renard.
Concernant l’équipement vélo : randonneuse avec roue de 650 équipées de pneus Schwalbe, de 3 plateaux et d’une cassette allant jusqu’à 32. Le développement de 28x32 a été utilisé pour monter (vélos chargés) les pentes à 15 %, pour exemple.
Le poids des vélos, parlons en justement : le vélo seul 16,4 kg ce qui fait avec bagages 39 kg pour moi-même et 34,3 kg pour Jeanine. Les sacoches Ortlieb étaient montées à l’arrière avec un sac de tente en travers pour « ma pomme » et un « topcase » en plus pour mon épouse. Forts de cette expérience, 2 petites sacoches à l’avant auraient permis une meilleure répartition du poids sur le vélo.
Revenons sur les statistiques du parcours : l’aller et le retour à Marseille comptent pour 253 km et le parcours en Corse pour 848 km avec 13 804 m de dénivelé, soit 1,6 %. Au total cela fait 1 101 km avec 15 381 m de dénivelé. Hormis pour le retour de Marseille, contrarié par un fort Mistral à partir de l’étang de Berre, le vent n’a pas été gênant.
Pour la « navigation » bien sûr la carte est indispensable. Le GPS (Garmin 800) permet de suivre le parcours chargé au préalable et d'afficher les dénivelés correspondants. De plus les « atterrissages » dans les centres villes sont évidemment fort simplifiés.
En conclusion, un beau parcours qui nécessite d’être un peu « aguerri ». Mais le vélo offre un moyen incomparable pour apprécier les paysages à « ciel ouvert », pour engager les discussions lors des rencontres et s’arrêter où l’on veut… bien sûr il faut pédaler et savoir prendre son temps (ce qui nécessite d’en avoir) : toute une philosophie !