15 Janvier 2015
Hier soir, 13 janvier, arrivés à Pulsat, on a pris la première Guest House qu’on a trouvée : une chambre au fond d’un magasin de meubles pour un prix de 5 $ (soit 4,25 €). Les propriétaires couchaient parmi les meubles. On a bien dormi. C’est la moins chère depuis le début de notre périple. La plus chère étant à la capitale Phnom Penh pour 18 $.
C’est l’occasion de parler de la monnaie du Cambodge : le riel. Nous avons fini par comprendre que si le riel est la monnaie officielle, le dollar américain est très utilisé. Souvent on paye en dollars et on nous rend la monnaie en riels sachant qu’un dollar vaut 4 000 riels. Si vous n’avez pas tout compris, rassurez-vous, nous avons mis quelques jours à nous familiariser.
Retour sur hier soir également, on a rencontré au restaurant d’à côté un groupe de cyclistes en voyage organisé, l’un d’entre eux est de Bressuire, finalement le monde est petit.
Ce matin nous retrouvons au petit déjeuner les premiers du groupe et il est 7h20 quand on donne les premiers coups de pédales, presque frisquet avec un 17°.
Vingt km plus loin c’est le marché. Il y a du monde, on s’arrête pour la provision de bananes. On en commande 4 pour 2 000 riels soit 0,42 cts d’euros pour être précis et en plus de mes 4 (bananes), elle nous donne le reste du régime (de bananes) ! Cela fait 8 de plus ! On a l’impression de s’être fait « banané » ! En fait c’est plutôt rigolo et comme le transporteur c’est Mézigue et que 8 bananes ça pèse, on laisse le surplus à une dame qui était autour de nous. C’est aussi l’occasion de voir pour de vrai des grillons grillés (du moins ça y ressemble). C’est sûr « faudra que j’essaye ça un matin » comme le dit Pierre Perret dans une de ces chansons.
On continue la route car aujourd’hui, avec 107 km, c’est une étape record et ça grogne un peu dans le peloton (je rappelle on est 2). Vingt km plus loin nouvel arrêt pour un petit en cas de gâteaux secs et boissons. L’accueil est très poli et le hamac de service attire Jeanine pour quelques minutes. Un primeur vient en moto ravitailler la marchande.
Sur les 60 km on est rejoint par un jeune couple de français en moto rencontré il y a deux jours. On convient de manger ensemble, mais force est de constater qu’on a dû se louper. On trouve un restaurant (enfin je veux dire une baraque en tôles ouverte sur deux côtés). Le plat de noodles (petites pâtes très fines et très souples) accompagné de morceaux de porc est délicieux et n’incommode pas nos estomacs. Les toilettes c’est une cabane au fond du jardin : rustique mais propre.
Cela fait plusieurs fois que l’on passe à côté de barnums joliment décorés avec des tentures chatoyantes et d’où sort une forte musique. On s’arrête, c’est une noce ! Le champ qui fait office de parking de l’autre côté de la route est rempli de scooters et autres motos. Quelques invités sont visiblement « dans l’ambiance ». De suite on est invité, sans possibilité de refuser, et on ne refuse pas.
Quelques photos de prises mais à plusieurs pour cadrer et régler l'appareil : pas simple...
On rentre dans la danse avec les invités en grande tenue, on boit la bière qu’on nous offre et on repart : il reste de la route à faire.
On finit par arriver à Battambang, deuxième ville du Cambodge, le GPS nous emmène directement à l’hôtel Seng Hout réservé hier soir. Puisque c’est le jour des prix, le prix de la chambre, plus que très correcte, est de 12 $ (10 €) et il y a une piscine en libre accès.
Demain c’est repos et tourisme et après-demain on prend le bateau pour rejoindre Siem-Reap, base de départ des visites des temples d’Angkor. La traversée du lac Tonlé Sap est, dit-on, inconfortable mais recommandée. On vous dira ce qu’il en est plus tard.