2 Juillet 2018
Samedi 23 Juin. Nous quittons Cork pour rejoindre le port de départ du ferry à Ringaskiddy 24 km plus loin.
Il est 16 heures quand, imperceptiblement, le ferry quitte le quai pour s’arrimer 14 heures plus tard au quai de Roscoff.
Sept heures du matin en France, le soleil brille toujours. De plus en plus chaud il continuera de nous accompagner jusqu’à notre domicile.
Après Cork, le long de la mer, une piste cyclable qui ne « chicane » pas nous emmène à quelques km du port de Ringaskiddy.
Le Pont Aven est là. C’est le fleuron de la flotte de Brittany Ferries. Doté d'une capacité de 2 415 passagers, 650 véhicules et avec 2 000 couchettes, il mesure 185 m de long et 31 m de large. Ce sont les vacances en Irlande, un employé de la compagnie nous confirme qu’il est complet.
Avec Jean-Claude et son épouse (Montaigu 85), on s’offre un rafraîchissement au bar avec notre breuvage irlandais préféré.
Dimanche 24 Juin. Sur une mer d’huile, la nuit a été calme.
A Roscoff le soleil du matin est rasant quand on enfourche nos vélos. On prend la route de la corniche jusqu’à Morlaix qui en ce dimanche matin semble se réveiller doucement.
La route de la Corniche est bien calme en ce dimanche matin. Il est vrai qu’exceptionnellement, jusqu’à Morlaix elle est interdite ce dimanche aux véhicules à moteur.
La ville de Morlaix, située aux confluents de deux rivières est encaissée.
Chacun sait que la Bretagne est vallonnée, aussi la sortie de la ville se fait-elle par une longue et difficile montée.
Plougonven. L’enclos paroissial de l’église St Yves est célèbre pour la richesse et la finesse de ses sculptures. Sa statuaire abondante placée sur un double rang de corniches illustre les scènes de la vie (de l'Annonciation à la Résurrection) et de la Passion du Christ sans oublier, Trégor oblige, saint Yves entre le riche et le pauvre. Les vêtements portés par les personnages sont ceux des paysans et bourgeois du XVIe siècle, sauf pour le Christ et la Vierge Marie (source Wiki).
La route continue.
C’est dimanche tout est fermé dans les villages. On mange ce qui reste de nos provisions. Un peu en avance sur notre marche et l’estomac qui demande encore, on décide de faire un petit détour par Carhaix où on se restaure comme il se doit.
Pour rejoindre le terme de notre étape, chez Sophie et Nicolas à Plouguernevel ,on décide de prendre la voie verte que l’on nous conseille.
Ça commence mal, on part dans le mauvais sens. Comme on croise le canal de Nantes à Brest on décide de prendre la voie sur berge. Très vite on vérifie que l’on est dans le bon sens.
La voie sur berge du canal de Nantes à Brest est très agréable. Le canal ne connait pas la ligne droite. Les kilomètres s’additionnent.
On quitte le canal pour rejoindre au plus court Plouguernevel.
Bien fatigués, après 105 km (13 de plus que prévu) et 1094 m de dénivelé on arrive enfin chez Sophie et Nicolas.
Chez Sophie et Nicolas, avec leur trois enfants et une espagnole de passage, la tablée est impressionnante. La chaleur de leur accueil nous fait bien vite oublier la fatigue du jour.
Lundi 25 Juin. Nous quittons Nico et Sophie pour rejoindre la côte atlantique chez nos amis Daniel et Clara à Séné près de Vannes.
Jean-Michel et Georges, deux autress compagnons du Pékin Paris Londres, nous rejoignent à la pause de midi à Languidic. Daniel nous rejoindra un peu plus loin sur la route.
Au vu de la fresque du pignon de ce restaurant, on a envie d’entrer. Ça ne peut être que raffiné mais 11 heures c’est un peu tôt.
De gauche à droite, Jean-Michel, Daniel, Georges et Jeanine. Ils ont tous eu la bonne idée de venir avec leur randonneuse. Galants et compatissants, Jean-Michel et Georges n’ont pas hésité à prendre les sacoches de Jeanine dès le départ de Languidic.
Avec 106 km, 774 m de dénivelé sous un chaud soleil et un avec un vent contraire l’étape a été exigeante et assoiffante. Le sirop de menthe fait maison par Clara a été apprécié.
Mardi 26 Juin. Ce soir il nous faut rejoindre Cordemais où nous attendent « Les P’tits Lus » Jean-Luc et Evelyne. Paris-Pékin, le Cap nord, l'Irlande, le Tour de France,... on ne compte plus leurs randonnées cyclo-touristiques.
C’est le moment de se quitter avec Clara. Daniel va nous accompagner jusqu’au barrage d’Arzal sur l’estuaire de la Vilaine.
Encore une étape à plus de 100 : 103 km et 504 m de dénivelé.
Mercredi 27 Juin. Le petit déjeuner est joyeux avec les P'tits Lus, surtout quand Jean-Luc nous raconte les farces qu'il fait à sa femme Evelyne. Pourtant il nous faut partir.
Nous avons hâte d’être rentrés mais évidemment on ne peut pas rouler pas plus vite pour ça.
Couëron : il nous faut prendre le bac pour passer sur l’autre rive de la Loire au Pellerin. C’est aussi le moment de se quitter avec les P’tits Lus.
Toujours sous un chaud soleil, les villes défilent : St Aignan de GrandLieu, St Colomban, St Philbert de Bouaine et à Boufféré on entre en Vendée.
Nous voilà arrivés. Après avoir suivi notre périple au jour le jour, Bruno nous a rejoint (en moto) pour les derniers kilomètres. Joseph et Marie-Reine nous attendaient avec les rafraichissements.
Encore 100 km pour cette dernière étape avec 483 m de dénivelé. Au total cela nous fait 2825 km en un mois et demi avec 24 558 m de dénivelé.
Ci-dessous la carte de notre périple. La partie sud et ouest de l'Irlande sont fantastiques. Par manque de temps nous avons "ignoré" le Donegal au nord-ouest au profit de Belfast, Dublin et Kilkenny qui pour nous sont tout autant incontournables
Les accueils chaleureux ont été de merveilleux moments, partout où nous sommes passés tant en montant à St Malo, que dans la traversée du sud de l’Angleterre, au Pays de Galles bien sûr, en Irlande et chez nos amis des étapes du retour en France. Les citer serait prendre le risque d'en oublier.
Il nous faut aussi rectifier un à-priori que beaucoup ont : en Irlande il ne peut pas si souvent qu'on pourrait le croire car nous avons eu un temps formidable.
Merci à tous pour le suivi de notre périple. Vos petits mots d’encouragements, les superbes paysages découverts en Irlande, tout cela restera dans nos cœurs et notre tête.