16 Mai 2012
Lundi 14 Mai, départ de Dunhuang, 131 km et 735 m de dénivelé.
Retour sur la journée de repos du 13 : Jeanine a fait recoudre une de ces chaussures qui était décollée : 20 Yuans soit 2.40 € et les a fait cirer ensuite 3 Yuans soit 0.40 € (voir les photos ci-dessous). J’ai aussi changé les 4 porte-bidons : 20 Yuans l’unité. Pas eu le temps d’aller voir les dunes…
Donc, mardi : lever 4h30 pour un départ à 6h00, la nuit s’estompe. Le départ est très matinal car nous devons prendre le train pendant la nuit pour éviter 1 000 km dans le désert, sans grand intérêt et dans la chaleur. La température est de 9° dans la ville mais on descend à 2° dès qu’on sort et qu’on arrive sur le plateau. La chaleur monte doucement et nous rencontrons nos premiers chameaux : un troupeau. La route est droite, peu de circulation, c’est le désert… Des travaux nous font prendre une piste parallèle sur 7 km : elle est assez roulante (14 km/h).
Sur les photos : je ne connais pas le nom du chameau, Daniel Jacob : un de nos experts photos, Marc Derval suivi de Jocelyne Bouvet.
Plus loin un bus a déposé des ouvriers et ouvrières dont la tâche est de balayer sable et gravillons sur les côtés de la route ?!?!! Un comble dans le désert…
Km 93, il fait chaud, j’ai déjà bu 1.5 bidons et vide ensuite 2 bouteilles de 600 ml (bière-ananas et lait/pomme) au pique-nique. Il faut veiller à ne pas se déshydrater pour limiter la fatigue et bien récupérer. On arrive à LiuYuanzhen à 15h30, on charge deux « camions postes » avec nos 80 vélos et 3 tandems. C’est une ville minière : pas très riche, détritus, poussières, nids de poule dans les rues…
Cela fait un peu far-west. On se restaure d’une crêpe aux œufs dans la rue puis on va au cybercafé (environ une cinquantaine de PC : les chinois jouent sur internet qui est très lent pour nous). Diner en ville puis on prend le train à 21h. On s’installe dans un compartiment 6 couchettes : le train est confortable, bien dormi avec un réveil à 5h00 du matin.
Mardi 15 Mai, départ de Daheyan Railways Station, 46 km et 23 m de dénivelé.
Petit déjeuner à la chinoise. On attend les vélos. La médecine avec Yves (médecin de l’expé) et Louise (cyclo et ostéopathe de métier tiennent à s’occuper de mon pouce foulé dans la chute d’il y a quelques jours.
Les deux camions vélos arrivent. Nos vélos ont bien supporté le voyage. Départ à 9h00 pour 46 km de descente. Les cinq camions FFCT arrivent peu après. Les occupants sont en forme.
Arrivée à Turpan à 11h00, on attend les chambres… Gégé est comme un roi au milieu des dames. Je m’offre un vrai café : un grand pour 20 Yuans (2.40 €) pendant que Jeanine et Louise sont à la boutique de l’hôtel.
Turpan est une ville oasis de 500 000 d'habitants. Elle est peuplée à 70% de Ouigours dont la grande majorité est mulsumane. Nous sommes dans la province du Xinjiang. Il n'y pleuvrait que 16 mm par an. La ville est alimentée en eau par des karez (conduites souterraines) qui captent l'eau des glaciers des montagnes avoisinantes et dont l'origine remonte à plusieurs siècles, voire avant J-C. C'est aussi, après la Mer Morte, l'un des points le plus bas du globe. Le raisin sec en est la spécialité. Les températures moyennes sont de 40° en été et -32° en hiver.
Mercredi 16 Mai, départ de Turpan, 55 km et 111 m de dénivelé.
L’étape est courte, départ à 8H30. On est en dessous du niveau de la mer avant de remonter de quelques mètres pour arriver à Toksun.
La chaleur est torride le thermomètre sur mon compteur indique une température de 30° et elle grimpe largement au-dessus quand il est exposé au soleil. Les deux bidons vont y passer.
Après 40 km, une bifurcation nous fait hésiter, dans le groupe de devant on prend à gauche en fait c’est une nouvelle route qui emmène directement à Toksun. Un Daily nous rattrape, certains font demi-tour (soit 2 fois 10 km en plus) pour rejoindre le gros des troupes. Nous, avec les 3 chinois de l'expé et quelques autres, on file… Cinq cents mètres plus loin après un virage on aperçoit la ville. Sagement, devant une école on attend que le peloton nous rejoigne… une heure plus tard…
Cela nous laisse du temps pour fixer sur la pellicule (euh pardon sur la carte SD) la sortie d’une école primaire, l’étal d’un boucher qui présente des carcasses de chevreaux ou moutons (la peau est en bas de la photo à gauche), des grands parents qui gardent l’un de leurs petits-enfants…
A l’hôtel, on s’entasse dans deux bus pour rejoindre le restaurant. Heureusement le trajet est court…
Demain, départ à 6h30 et on va grimper pendant 60 km pour passer un col à 1 500 m et redescendre au bivouac à 1 100 m. Pas d’internet. Il va faire chaud !