Lundi 25 Juin, Attirau, Kazakhstan, PPL 2012

26/06/2012 10:14

Lundi 25 juin 2012, Attirau, Kazakhstan, 102 km dénivelé 139 m

Départ à 7h30 du matin avec déjeuner au restaurant où on va en vélo. Petit déjeuner copieux. Ce soir hébergement hôtel. Le vent souffle dans le bon sens. La moyenne monte à 26. Jeanine roule devant. On pique-nique à 15 km de l’arrivée. On rejoint l’hôtel : en fait c’est un « hôtel collectif » de périphérie : notre chambre comprend deux pièces avec chacune 3 lits superposés soit 6 couchages. Bien qu’on aime bien nos compagnons et compagnes, un peu d’intimité de temps à autre ferait du bien. Ce sera pour demain… normalement. La douche nous requinque et une heure après on prend le bus qui nous emmène en centre-ville. Première halte : le pont sur le fleuve Oural qui marque la séparation de l’Asie et de l’Europe. Attirau est une ville moderne. Hormis une belle église orthodoxe pas grand-chose à voir, la visite n’est pas fatigante. On achète quelques provisions dont une bouteille de vodka (650 tanghe soit moins de 4 € les 50 cl). On se remonte le moral comme on peut.

Dimanche 24 juin 2012, Doccop, Kazakhstan, 140 km dénivelé 436 m

Départ à 7h00 du matin pour 115 km de pistes annoncés et couchage dans une école à Makat.

Piste dès le départ. Comme hier j’ai ramé : j’ai décidé d’appuyer…Je pense me mettre au VTT en rentrant. Au km 17 je m’arrête et attend mon équipière qui roule à son rythme. Tout va bien. Je repars, je m’arrête encore pour attendre et finalement on roule ensemble, le vent souffle un peu de ¾ face droite. Il y a quelques portions de route refaites (10 km ?). Le paysage est toujours le même… Un petit étang avec une eau couleur lagon et... une vase collante qui dissuade des envies de baignades...

Rien à l’horizon qui est très loin ! Personne ne comprend l’utilité de ces étapes dans le Kazakhstan ! On aurait préféré que le train nous emmène plus près d’Astrakhan et qu’on ait plus de temps pour le tourisme. De ce côté-là cette semaine est très frustrante ! Bref !!!

Au pique-nique on s’arrête à l’ombre des camions, la barquette du déjeuner est peu chargée ! La piste revient… un cyclo nous fait état de la rumeur qui a circulé au pique-nique : on ne coucherait pas à Makat ! Mais où alors ? Avec les kms, la piste défoncée ça gamberge… Bref ça m’énerve ce manque d’informations. Sûrement que si on ne couche pas à Makat on se sait pas non plus où on va coucher ! En plus, au départ on se règle le mental sur les km à parcourir et le surplus de km à faire passe mal… En plus, il fait toujours chaud et même en buvant on se déshydrate. Normal !!! Je suis de mauvais poil. Regroupement. Kiki attend sagement comme tout le monde. Le chef (participant cyclo de l’expédition) arrive. Je demande des informations. Confirmation qu’on ne couche pas à Makat et qu’on couchera dans une école située entre 20 et 30 km… peut-être… Le téléphone fonctionne…Une heure après notre arrivée, bulletin d’informations à partir de la sono de la voiture de police Kazakh : 5 kms de pistes puis 20 à 25 km de route pour rejoindre l’école. On n’aura que 2 kms de piste, on tourne à droite. La route est bonne, le vent est un peu de face… Le peloton est silencieux.

Dans ma tête de « si j’étais l’organisateur », je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse donner une information le matin qui ne soit pas sûre et de plus, à l’inverse, qu’on arrive à trouver une autre école au « pied levé » !

L’école est sympa, on monte les vélos pour les ranger à l’intérieur. Les sommiers de la chambre sont fabriqués avec des ressorts, çà c’est sûr ! Pas question de bouger ça s’entend… Le repas du soir s’éternise lui aussi… On attend les glaces du dessert une bonne demi-heure. Je m’énerve encore ! La police est là pour éviter qu’on s’éparpille. La nuit sera bonne. Message pour les insomniaques : la fatigue physique vaut tous les somnifères. Peu de photos aujourd'hui...

Samedi 23 juin 2012, Baygamin, Kazakhstan, 135 km dénivelé 341 m

Départ à 7h00 du matin avec déjeuner au restaurant où on va en vélo. La température est douce. Les vingt premiers kilomètres, la route n’est pas terrible, mais c’est mieux que la piste que l’on aura pour le reste. D’autant plus qu’un vent souffle régulièrement de ¾ face. Toujours de grandes étendues, très peu de circulation : un camion ou une voiture toutes les dix minutes. La route est soit défoncée soit remplacée par une piste empierrée et pleine d’ornières ou de grands trous. Il n’y a pas d’ombre pour le pique-nique mais le soleil est moins brûlant que l’étape d’il y a trois jours. Marie-Christine Gens nous fête son anniversaire avec « bière pour tous ». « Une fois » bue la bière, avalé le pique-nique et une courte sieste, presque tout le monde est déjà reparti. On roulera à notre train avec une moyenne qui baisse régulièrement. Le vent de face, les km faits le matin et une piste en cailloux ç’est pas le top. Une averse d’orage nous arrive dessus. L’eau ruisselle sur la piste. Sur la droite, un de nos deux camions est embourbé. Finalement il sera sorti par un autre camion réquisitionné sans trop de problème. Mais un des deux rayonnages du camion de bagages est parti de travers. Tout est plein de poussières le soir. Finalement, on s’aperçoit que, comme nous beaucoup, sont bien fatigués. Daniel Jacob, qui calcule les calories dépensées via son cardio, signale que c’est la deuxième étape avec l’indice le plus élevé pour lui.

On couche dans une école, les lavabos sont remplacés par des réservoirs plastiques lesquels sont remplis avec une casserole et l’eau s’écoule lorsqu’on soulève un clapet (voir photo). C’est dire combien l’eau est précieuse… Douches dans le camion et latrines communes à l’extérieur (heureusement !).

P

Vendredi 22 juin 2012, Karaulkeldy, Kazakhstan,

Départ du train avec une heure de retard, 2 wagons et demi nous sont attribués, comme on monte dans les derniers, on tarde à trouver un compartiment de disponible, finalement le controleur en libère un et on se trouve avec Brigitte et Claude. La steppe défile sous nos yeux. Le train est climatisé c’est confortable. Claude a une bouteille de vodka, on s’en occupe, mais un policier vient discuter. On ne comprend pas, ou plutôt on finit par comprendre que l’alcool est interdit. Pas grave, la bouteille est vide. La nuit se passe bien. Le matin le train roule dans le sens inverse (allez comprendre !). On finit par arriver à 8h10. Le camion vélo est arrivé. Tout a été tellement secoué qu’ils sont pleins de poussières et qu’un certain nombre sont abîmés par les soubresauts du transport (jante et pneus à changer, guidoline HS ou à recoller, cadres rayés…). L’école qui nous héberge est tout près. La température est plus agréable. Le village est assez étendu, c’est essentiellement agricole, des troupeaux de moutons vont paître dans la steppe tout autour. Peu de magasins, ça paraît assez pauvre. Le matin, j’interviewe Sergey pour la FFCT. Le restaurant est à 2.5 km, à faire à pied. Fatiguant. Une bière pression et un plat assez gras séjourneront dans l’estomac l’après-midi. Après la sieste, rédaction de l’interview. Ca brasse toujours. Le diner prévu à 19h00 à une heure de retard, ce qui est bien pour finir de digérer. Un diner allégé permettra de passer une bonne nuit.