29 Mai 2012, Kashgar, Chine Pékin Paris Londres

Mardi 29 Mai 2012, Kashgar 110 km et 104 m de dénivelé.

Plusieurs jours sans communiquer : 3 étapes avec bivouacs, un hôtel sans internet et un autre avec internet qui ne fonctionne pas… frustrant !   Un peu compliqué d'alimenter le blog car mes ports USB sont décalés dans la coque du portable, ce qui fait que ma souris externe ne fonctionne plus ! 

Ce matin départ 7h30 du bivouac. La nuit sous la tente a été perturbée  par le vent et quelques gouttes de pluie. Il fait 20 °, départ avec vent dans le dos, un premier arrêt d’un quart d’heure à un poste de police pour le contrôle des papiers : on est dans le Xingjiang en pays Ouighour.

Beaucoup de monde dans les villages traversés, des ânes tirent des charrettes, les motos font le plein avec le maximum de passagers. Une rivière longe la route, comme d'habitude l'eau est chargée de limon ce qui lui donne une couleur presque ocre. On arrête pour le déjeuner dans un village un peu plus grand. Au carrefour, va et vient de paysans qui viennent vendre un ou deux moutons, des ânes. L’assiette de pâtes est très bonne, pas de bière (on est en pays musulman), de l’eau ou du thé chaud. Ce dernier convient bien avec le « menu cycliste ».

On repart pour Kashgar. C’est notre dernière grande ville de Chine : à la fois nostalgique de quitter la  Chine et content aussi de marquer notre avancement ! Comme à chaque fois, la police nous rejoint et une voiture nous précède pour aller à l’hôtel : d’un côté c’est pratique, de l’autre  l’encadrement peut paraître pesant mais cela se fait dans un bon esprit. Paradoxalement, on sent la police chinoise proche de sa population (pas avec le carnet de verbalisation à la main par exemple…).

Nous passerons la frontière avec le Kirghizistan le 1er Juin. Nous ne sommes pas autorisés à rouler à vélo : c’est une mesure de sécurité en zone frontalière et il n’est pas question de jouer  au plus malin. On prendra donc le bus  et on passera la frontière en vélo ! Dommage car il y avait deux belles étapes avec ascensions à 2 900 m.

Lundi 28 Mai 2012, Bivouac « coton », 126 km 338 m de dénivelé. Température de 23 à 38°.

Départ 8h00 après avoir démonté les deux barnums. Aujourd’hui  je me suis proposé serre-file (on ferme la marche et on accompagne les derniers cyclos). Le vent souffle fort dans le dos. Super : 27 à 31 km/h sans effort apparent ! A gauche une zone désertique, à droite un espace tout aussi désertique bordé par une chaîne de montagnes avec des roches de plusieurs couleurs : vert, ocre ou très claires. Depuis plusieurs jours on est à 1 100 m d’altitude. De temps à autre  on trouve carrières ou plutôt des exploitations de minerais.

Le déjeuner restaurant est au km 50, il est à peine 11h00. On a été tellement vite que certains proposent d’aller jusqu’à Kashgar avec le vent dans le dos pour avoir un jour de repos supplémentaire.  Bien sûr on ne change pas un planning comme cela, surtout quand il y a 80 vélos !

De plus quand on repart on tombe sur un vent changeant : on  monte un faux plat vent de face et quand on arrive en haut on repart vent dans le dos ! A 8 km de l’arrivée, le vent forcit. Les vingt derniers se sont arrêtés à une station service pour laisser passer le coup de vent. On repart, le vent latéral chargé de poussière de sable penche les  vélos. Les moins assurés mettent pied à terre quelques instants. Ils repartent avec les plus costauds en prrotection du vent.

On rejoint le bivouac : le vent souffle toujours un peu. Quelques-uns s’installent dans des batiments délabrés après avoir déblayé et balayé un peu. On monte la tente avec Claude et Brigitte et on y installe nos lits de camps.

Depuis le précédent bivouac nous disposons de deux douches alimentées  par une réserve d'eau dans les camions. Pas de problèmes pour régler le mitigeur car il n'y a pas d'eau chaude mais l'eau n'est pas très froide. Sur la photo, les deux Jeanine de l'expédition avant d'entrer dans les deux cabines de  douches..

Dimanche 27 Mai 2012, bivouac désert, 121 km et 179 m de dénivelé. Température de 22 à 40° !

Une vue de l'hôtel avant de partir de Tumushuk : classe à l'extérieur, pas le luxe à l'intérieur, en plus internet ne fonctionne pas.

Jeanine et 5 autres filles se sont mis serre-file. Pour montrer qu'on est sur la Route de la Soie elles s'offrent un petit répit pour nous jouer la scène des "Chamelles dans le désert". 

Elles n'oublient pas cependant que l'arrivée est encore loin et le vent est de face. Chaque groupe s’organise par deux pour prendre les relais à chaque borne kilométrique.

C’est la journée la plus chaude qu’on ait connu. Je m’arrête à 8km de l’arrivée pour remplir mon bidon. Une  fois arrivé, la bière de 66cl descend comme une flèche ! Jeanine et  ses copines ont composé une chanson « C’est nous les filles du PPL… » (PPL : Pékin Paris Londres). Un futur succès à n’en pas douter au vu de la motivation du groupe ! La nuit est aussi très chaude (à prendre au sens propre) sous la tente.

Samedi 26 Mai 2012, Tumushuk, 131 km 96 m  de dénivelé.

Départ à 9H00 : les départs sont plus tard car la Chine est sur 3 fuseaux horaires mais a une heure commune à tout le pays, Cela fait  que l’activé commence plus tard plus en avançant vers l’ouest du pays.

Le parcours varie entre des zones plus ou moins désertiques et des cultures soutenues par des irrigations. Il fait très chaud, le pique-nique a un peu d’ombre, attention au coup de chaleur. A l’arrivée à Tumushuk, nous nous regroupons à un carrefour. S’il n’y a plus de cyclos pour nous accueillir, il y a néanmoins beaucoup de monde. La police est vite sur les lieux. On en profite pour acheter des bouteilles de boissons pour se réhydrater. Des frigos sont branchés avec des bouteilles de 500 cl au frais (Ice-tea, Coca, eau, orangade, lait au goût de pomme, … il y a de tout !

L’hôtel est très bien, toutes les chambres ont internet… sauf qu’internet ne fonctionne dans aucune chambre. Sortie dans la ville pour acheter bananes pour demain et une glace maintenant habituelle le soir (3 ou 4 Yuans (soit 50cts d’euros, « c’est pas la ruine » !).

Photos : paysages désertiques, un attelage courant, un arrêt à un poste de contrôle plutôt bon enfant, perdus dans le désert ? un troupeau d'une vache (clin d'oeil à JMB et RB), l'attente au carrefour...

Vendredi 25 Mai 2012, Santuan, 142 km, 89 m de dénivelé.

Départ d’Alaer à 9h00. Après quelques kms, petite erreur de parcours (5km AR en trop, c’est exceptionnel). On longe un canal pendant plusieurs kms. Des rizières bénéficient de l’irrigation du canal. L’hôtel est « succint », l’eau n’est disponible qu’à partir de 19h00. Notre chambre est « convenable », des WC « à la turque » sont dans la salle d’eau. Attention au lever pendant la nuit !

Photos : rizières, des pâtes vite englouties en buvant du thé, ces chinoises sont belles, Daniel VDW (dit "Daniel le Belge" car il y a 5 Daniel), des gaillards décidés, promenade digestive dans la « ville », les glaces sont très appréciées avant le coucher (le dessert n'existe  pas aux menus chinois).